
Le masque larvaire se situe entre le masque neutre et les masques expressifs (Commedia et Balinais). Il est le masque universel qui parle tous les langages. Dépouillé de sa couleur, ce masque laisse libre court à l’imagination des acteurs et du spectateur.
À l’heure où les formes de la représentation sont en mutation, le masque larvaire est un outil pédagogique en soi, une voie de recherche, d’invention et de création originale qui peut nourrir toutes les formes artistiques. Entre baroque et cubisme, abstrait et réalisme, quotidien et fantastique, le masque larvaire offre une palette de travail ouverte à tous les métissages qui dynamise l’interprétation de textes et permet un modèle de structure narrative complet pour la construction du personnage. Le masque larvaire nous fait entrer dans le monde du théâtre et du jeu de l’acteur de demain, sur le terrain du théâtre immersif, des nouvelles technologies et du fantastique.
La formation se construit selon 3 angles :
- l'approche du masque neutre qui permet d'identifier les gestes parasites, de s'entraîner aux ruptures de rythmes, de créer avec son corps un espace narratif non mimétique
- l'approche du masque larvaire qui permet de quitter la réalité pour l'extra-réalité, de se métamorphoser en corps poétique et de s'hybrider avec l'imaginaire, de donner un schéma narratif complet
- l'approche de la Biomécanique de Meyerhold, qui entraîne à la "non-pensée" pour libérer le corps et faire naître le mouvement, apprend la maîtrise de l'équilibre et de la répétition, augmente la qualité et la sensibilité de la relation à l'autre et au groupe, et permet d'inventer une mécanique corporelle pour en faire un acte artistique naturel et vivant.
Objectifs pédagogiques :
- Apprendre à maitriser les rituels d’engagement avec le masque neutre
- Réinventer le geste et déstructurer ses réflexes avec le masque larvaire
- S’entrainer à la « non-pensée » pour libérer le corps et faire naitre le mouvement avec la biomécanique
MODALITÉS
Du 3 au 8 juillet 2023 à Marseille
Formation entièrement en présentiel
Durée du stage : 6 jours / 42 heures
Public concerné : acteurs, danseurs, mimes et tous les artistes qui souhaitent sortir de leur zone de confort
Conditions d'accès : avoir des droits à la formation disponibles auprès de l'AFDAS (autres financements : nous contacter)
Tarifs : nous contacter
Informations & inscription auprès de Joffrey : formationpro@lareplique.org / 04 26 78 12 80
Date limite d'inscription : vendredi 26 mai 2023
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Pour les comédiens n'ayant pas de droits Afdas (hors carence)
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Il grandit dans le Nord de la France avant de rejoindre la capitale où il fait ses armes d'acteur.
À 24 ans, il joue aux côtés de Rudolph Noureïev au théâtre du Châtelet. Son terrain de jeu favori ? Le clown. En 1988, il crée le théâtre de l'Ombre qui deviendra la première école française agréée par le ministère de la Culture. Il n'a alors qu'une trentaine d'années.
1989, bicentenaire de la Révolution française : son école est retenue pour représenter la France en Tchécoslovaquie. Il y donnera quelques représentations, place Venceslas, à Prague, découvrant ainsi le théâtre de rue. Jamais, il n'aurait pensé retourner dans la capitale tchécoslovaque quelques mois plus tard, invité par les comédiens du conservatoire de Prague. Il devient spectateur et témoin d'une autre révolution, la Révolution de velours, qui a vu se jouer la chute du régime communiste. Après cela, en 1991, il vend son école, fait ses valises et met le cap sur la Bretagne.
Au cours de l'année 1992, il est interpellé par l'annonce d'un spectacle qui se jouait à 4 h du matin. Il découvre le Fourneau, fabrique de spectacles de théâtre de rue. Installé à Brest, il crée sa compagnie « La cité des Augustes ». Nous sommes alors en 1993. Depuis, les collaborations et les mises en scène se succèdent. Le Fourneau bien sûr mais aussi la ville de Brest, les MJC... Et toujours, les clowns en toile de fond. Aujourd'hui, il n'a gardé du clown qu'un costume.
Depuis, il crée, joue, tourne, raconte. Après plus de 800 représentations, Sydney Bernard entame la tournée d’adieu de son spectacle « 20 000 lieues sous les mers » en 2022. Une adaptation de l’œuvre de Jules Verne.
Créateur de l’école Le Théâtre de l’Ombre et du Théâtre de Clavel, il a toujours mis la transmission au cœur de sa pratique. Il est, en parallèle de ses activités artistiques, formateur en art clownesque ainsi qu’en art dramatique, masques et manipulation d’objets.