Lenni Prézelin

Version formelle :

Lenni.e se passionne pour le théâtre dès son plus jeune âge. Elle grandit en Bretagne puis se forme au conservatoire du 13ème arrondissement de Paris auprès de François Clavier.  Elle rencontre également la pédagogie d'Agnès Adam et d'Alexandre Del Perugia. Elle se passionne pour les écritures contemporaines et collabore en tant qu'actrice dans différentes compagnies : PISCINE MUNICIPALE en région parisienne, la compagnie DIDASKALI à Istanbul et la CIE TRAMA où elle assiste Luca Giacomoni pour L’Iliade (Théâtre Paris Villette, Monfort, Mains d’œuvres). Elle fonde la compagnie Les Gueules de Loups en 2016. Elle monte un spectacle avec des détenus au centre pénitencier d'Orléans-Saran. Au printemps 2018, elle joue dans les Forains à La Folie Théâtre (Paris 11ème). Elle met en scène, au sein de sa compagnie, le spectacle Nadia, qui traite de l’adolescence et s’adresse à un public jeune. Elle intègre par la suite la compagnie LOUIS BROUILLARD en tant que comédienne pour la prochaine création de Joël Pommerat.

Version sensible ou "ce pourquoi je vis à Marseille" :

Je m’appelle Lenni.e, j’ai 28 ans, et sur un coup d’instinct, une intuition profonde, je viens de m’installer à Marseille, il y a quelques mois.

Je fais du théâtre depuis petite. J’ai toujours nourri ce rêve. Parfois je devine pourquoi, mais cela change, selon les souvenirs qui me reviennent, et surtout selon ce que j’ai autour de moi, aujourd’hui.

Je pense que j’avais très peur de l’ennui, et que j’avais envie d’aller secouer tout ça, tout ce qu’il y avait autour. Envie d’être réunie, aussi, avec d’autres. De me trouver de nouvelles familles, des familles de cœur.

J’ai grandi en Bretagne, puis dès que j’ai pu, je suis allée à Paris, très décidée à y faire du théâtre, à jouer, sur un plateau, au cinéma, partout.

Dans une telle jungle, j’ai traversé des désillusions quant à ce rêve d’enfant tout pur, mais je pense que cela m’a forgé, et a même recentré mon désir vers l’essentiel. Face aux difficultés, au regard de la société, à l’atmosphère hostile, j’ai pu mettre à l’épreuve et ressentir vraiment ce pourquoi je voulais faire ce métier. Et même si j’ai douté, je n’ai pas baissé les bras.

Depuis quelques années, je voulais quitter Paris, mais y étais malgré tout cramponnée, avec des spectacles, des familles qui se créaient, des moments de création très stimulants, bien qu’avec peu de moyens, des envies d’écriture, de mise en scène, la naissance d’une compagnie collective (depuis devenue mienne) en Bourgogne, de la transmission : en prison, en école, avec des adolescents…

 Au beau milieu d'un été, j’ai reçu un coup de téléphone qui a changé ma vie.

Je sortais d’un mois de stage avec le metteur en scène et auteur Joël Pommerat.

« On voulait savoir si tu avais envie de travailler avec Joël, car lui, il a très envie de travailler avec toi »

Le premier mois de répétition de cette grande aventure était à Marseille, au Merlan, quelques semaines après. Vite, j’ai su, j’ai senti. C’était le moment de partir ! On m’annonçait trois ans minimums de travail. Je pouvais choisir où j’allais vivre, maintenant que la peur du vide pouvait s’apaiser un peu. J’ai choisi Marseille, qui m’inspirait.

Je suis tombée amoureuse de cette ville, qui me dépasse, me fascine, que je n’arrive pas à saisir et c’est précisément ça que j’adore.

J’ai envie de découvrir les acteur.ice.s, créateur.ice.s, qui agissent et vivent ici.